La peine complémentaire est en lien étroit avec le type de délit commis. Par exemple, le retrait de permis est possible pour un excès de vitesse, mais pas pour un vol. Les peines complémentaires applicables aux délits se divisent en plusieurs catégories.
Retrait d’un droit
Il y a des peines complémentaires qui visent à retirer au condamné le bénéfice d’un droit :
-
Retrait des droits civiques, civils et familiaux. Ce retrait entraîne notamment l’inéligibilité, la perte du droit de vote et du droit d’être tuteur. L’interdiction peut durer au maximum 5 ans pour un délit.
-
Retrait de l’autorité parentale, en cas de délit commis par un parent sur son enfant
-
Interdiction d’émettre des chèques pour 5 ans maximum
-
Suspension du permis de conduire pour 5 ans maximum
-
Retrait définitif du permis de conduire avec interdiction de le repasser pendant 5 ans maximum,
-
Interdiction de détenir une arme pour 5 ans maximum
-
Interdiction définitive ou pour 5 ans maximum de détenir un animal, l’interdiction pouvant se limiter aux chiens jugés dangereux
-
Interdiction de territoire pour les étrangers y compris les ressortissants d’un pays de l’Union européenne, définitive ou de 10 ans maximum. Cette interdiction s’applique dès la sortie de prison.
Confiscation d’un animal ou d’un bien
Il y a des peines complémentaires qui visent à priver le condamné du droit de profiter d’un animal ou d’un objet qui a servi à commettre le crime. Par exemple, un chien d’attaque, une arme, un véhicule.
Obligation de soins ou de formation
Il y a des peines complémentaires dont l’objet est d’obliger le condamné à suivre des formations :
Restrictions professionnelles
Il y a des peines complémentaires qui visent à empêcher le condamné d’exercer certaines activités professionnelles. L’interdiction peut être prononcée pour une durée limitée (5 ans maximum) ou de manière définitive. Les peines complémentaires de restriction professionnelle les plus courantes sont les suivantes :
-
Interdiction d’exercer une certaine profession dans le public ou le privé, si l’infraction a été commise dans ce cadre
-
Interdiction de travailler avec des mineurs, en cas d’infraction sexuelle
-
Fermeture d’un commerce ou d’une entreprise
-
Interdiction de gérer une entreprise
Affichage de la décision
La juridiction qui prononce la peine complémentaire peut décider que sa décision soit affichée dans certains lieux (par exemple, l’entreprise de la personne condamnée) ou qu’elle soit diffusée dans certains médias.
L’affichage ou la diffusion se fait aux frais du condamné. La décision ainsi affichée ou diffusée ne comprend pas le nom de la victime, sauf si elle est d’accord.